C'est l'intervention psychologique chez les patients à risque de suicide
"Je souhaite que tout soit fini", "Je suis un fardeau pour tout le monde", "La vie ne m’incite pas", "Je ne vois aucune issue à ma souffrance", "Je voudrais disparaître", "Je ne peux plus le supporter", "Cela ne vaut pas la peine de continuer à vivre comme ça", "ce serait mieux si je me mettais à l'écart" ...
Ces phrases sont des exemples de les personnes qui souffrent beaucoup et qui envisagent de se suicider comme un moyen de sortir. En écoutant ce type d'affirmations, nous devons activer un signal "d'alarme" en nous. En tant que psychologues, que devrions-nous faire dans ces situations très complexes??
Dans cet article, nous allons expliquer quelques Les schémas d'intervention psychologique chez les personnes sujettes au suicide ce qui peut être utile pour les professionnels ou les étudiants en psychologie qui peuvent se retrouver dans des situations similaires, dans lesquelles le patient-client exprime de manière plus ou moins déguisée son envie de tout finir.
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Première étape avant d'intervenir: détecter le risque de suicide
Logiquement, avant d’intervenir, nous devrions pouvoir détecter le risque de suicide et l'évaluer correctement.
Des indicateurs
Certains des indicateurs de risque suicidaire sont les déclarations évoquées dans le paragraphe précédent, bien que des changements soudains dans la vie du patient soient également pris en compte (par exemple, passer d’un état de nervosité et d’agitation à un état de calme soudain, raison apparente), car ils peuvent indiquer que le patient a pris la décision de se suicider.
D'autres indicateurs plus visibles seraient les préparations qui sont le prélude à la mort: donner de l'argent, faire un testament, donner des objets de valeur à ses proches ...
Évaluation du risque de suicide
Vous devriez parler de suicide naturellement et ouvertement en thérapie, sinon il sera peut-être trop tard pour le faire à la prochaine session. Il y a la fausse idée que si vous interrogez un patient dépressif sur le suicide, cela peut vous amener à y penser de façon plus positive et même à accepter des idées suicidaires..
Cependant, demander directement au patient le fait se sentir soulagé, compris et soutenu. Imaginez que vous pensiez au suicide depuis un certain temps et que vous ne puissiez en parler à personne, car il est considéré comme un sujet tabou et inconfortable. Quel poids porteriez-vous, non? En de nombreuses occasions, en parler avec un psychologue peut être thérapeutique en soi.
Dans les cas où le patient n'a jamais soulevé la question du suicide et n'a pas verbalisé des choses telles que "Je veux disparaître et tout mettre fin", il est préférable de poser la question de manière générale. Par exemple: parfois, quand les gens traversent des moments difficiles, ils pensent que la meilleure chose à faire serait de mettre fin à leurs vies, est-ce votre cas??.
Si le risque est très élevé, nous devrons procéder à prendre des mesures au-delà de l'intervention psychologique dans notre pratique.
Principes d'intervention psychologique chez les patients à risque de suicide
Ci-dessous, une liste d'exercices et de principes du modèle cognitivo-comportemental pour intervenir auprès de patients à risque de suicide.. Dans certains cas, il sera nécessaire d'avoir un co-thérapeute de soutien (pour mobiliser le patient) et / ou avec sa famille. De plus, selon les critères du professionnel, il sera commode d'étendre la fréquence des sessions et de fournir un numéro de service 24h / 24..
1. Empathie et acceptation
L'une des prémices fondamentales de l'intervention psychologique est d'essayer de voir les choses comme le patient les comprend et de comprendre leur motivation à se suicider (par exemple, une situation économique désastreuse, un état émotionnel très négatif que le patient perçoit comme sans fin, le divorce ...). Les psychologues doivent faire un profond exercice d'empathie, sans juger la personne en face de nous. Nous devons essayer d'impliquer le patient dans la thérapie et expliquer ce que l'on peut faire pour aider, afin d'établir une continuité dans le même état d'esprit..
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2. Exercices de réflexion et d'analyse
Il est intéressant de proposer au patient d’écrire et d’analyser de manière réfléchie et détaillée les avantages et les inconvénients, à court et à long terme, pour lui-même et pour d’autres, les possibilités de se suicider et de continuer à vivre..
Cette analyse devrait être faite en tenant compte de plusieurs domaines de votre vie (famille, travail, enfants, partenaires, amis ...) afin que vous ne vous concentriez pas sur ce qui vous cause le plus de souffrances. Nous devons vous faire comprendre que nous essayons de vous aider à prendre une décision motivée basée sur une analyse approfondie.
3. Liste des raisons de vivre
Cet exercice comprend le patient écrire une liste avec vos raisons de vivre, et ensuite les accrocher dans un endroit visible dans votre maison. Vous êtes invité à consulter cette liste plusieurs fois par jour et vous pouvez la développer autant de fois que vous le souhaitez..
En outre, il peut vous être demandé d’examiner les aspects positifs de votre quotidien, même les plus minimes, afin de concentrer votre attention sélective sur les événements positifs..
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4. Restructuration cognitive des raisons de la mort
Lorsque le patient identifie dans l’analyse précédente les raisons de la mort, on verra s’il existe des interprétations erronées et exagérées (par exemple, elles seraient toutes meilleures sans moi parce que je les ai rendues misérables), ainsi que des Je peux vivre sans partenaire).
Le but de la restructuration cognitive est que le patient comprenne et voir qu'il existe d'autres interprétations alternatives et moins négatives de voir les choses (L'objectif n'est pas de banaliser avec sa situation ni de la peindre en "rose", mais il constate lui-même qu'il existe d'autres interprétations à mi-chemin entre le plus positif et le plus négatif). Le patient peut également être amené à réfléchir aux situations difficiles qu'il a surmontées dans la vie et à la façon dont il les a résolues.
Si des problèmes non résolus vous amènent à considérer le suicide comme un moyen valable (problèmes relationnels, chômage, etc.), il est utile d'utiliser la technique de résolution de problèmes..
5. Gestion émotionnelle et projection temporelle
En cas de trouble de la personnalité limite, par exemple, il peut être utile d’enseigner au patient compétences et stratégies pour réguler les émotions très intenses, ainsi que d'utiliser la technique de projection temporaire (pour imaginer ce que seraient des choses dans un moment).